COURSES

Gold Bikepacking : 320 km de gravel en autonomie par Nature is Bike.

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1 juillet 2022

Pour cette deuxième édition du Nature is Bike je me suis rendu à Angers, à la découverte de la course phare de l’événement : la Gravel of Legend. 

Une course de 320km de Gravel au départ d’Arromanches sur les célèbres plages du débarquement, jusqu’à la capitale de l’Anjou. Deux déclinaisons possibles : la version ultra à effectuer d’une traite et le format bikepacking avec un bivouac obligatoire à mi-parcours. J’opterai pour cette dernière !

C’était donc parti pour la navette qui nous menait d’Angers à Arromanches, organisée par l’événement. Une fois les vélos chargés dans les remorques nous montons dans le bus, tous excités à l’idée de voir la Manche et de prendre le départ le lendemain matin !

A l’arrivée, l’air marin est bien là, nous “débarquons” du bus avant d’aller récupérer nos dossards et balise GPS. Entre deux orages la lumière perce entre les nuages. J’en profite pour faire un petit tour sur les hauteurs, au mémorial pour vérifier que tout fonctionne bien et que le vélo est prêt !

Briefing général à 19h30 après un deuxième orage, la météo très instable de ces derniers jours a rendu les conditions difficiles. Le ton est donné : la course sera humide et boueuse ! Rendez-vous fixé à 5h30 pour déposer les bagages pour un départ réel à 6h15 sur la plage !

Les couleurs du soir font leur apparition après le gris menaçant des orages successifs. On se laisse bercer par le son des vagues, par cette “golden hour” qui n’a jamais aussi bien portée son nom que sur cette “Gold Beach”. Cette petite parenthèse dorée aux effluves marines nous laisse quelques peu absorbés par l’instant, contemplatifs et privilégiés.

Je retourne à l’hôtel manger un peu et m’empresse de trouver le sommeil en espérant avoir de bonnes jambes le lendemain ! La nuit tombe peu à peu sur les blocs de béton à moitié immergés.

4h30, le réveil sonne.
J’ai l’impression de n’avoir dormi que 30 min…

Mais il me faut plier mes affaires, avaler un sachet de Sport Déj et mettre en route la machine tout en tachant d’ingurgiter quelques glucides. Pas facile quand on est pas du matin ! Le café du briefing matinal à la salle polyvalente terminera le travail. Le sac est déposé, je n’ai désormais plus que mon vélo chargé de mes sacoches et mon matériel pour les deux jours. Ouf ! Depuis deux jours que je me trimballait la valise à vélo et mes affaires pour traverser la France, je ne suis pas mécontent de me sentir aussi léger !

Le petit déjeuner offert par l’organisation

Le grand départ

Un compte à rebours lance le départ sur la plage à 6h15, le peloton de presque 400 coureurs s’empresse de se placer sur le sable instable. Certains marchent à côté du vélo, d’autres le porte là où les plus habiles réussissent à rouler dès les premiers mètres. Il faut d’abord quitter la plage par une bande de sable bien précise avant de récupérer la route un peu plus loin. Quel spectacle ! 

Top départ !

Petit à petit le peloton s’étire. Il faut trouver la bonne cadence et le bon rythme. On comprends rapidement que deux courses se jouent, celle de la “300” et la “bikepacking”. Nous coupons rapidement à travers champs et le terrain est effectivement très gras ! Nous voilà déjà tous crépis : c’est le jeu !

Première crevaison pour un participant à quelques centaines de mètres, puis un deuxième. Je prie pour ne pas avoir à réparer à mon tour dans ce chantier ! 

La trace est absolument géniale, on alterne entre petite route et pistes forestières ou entre les champs. On sent qu’un gros travail a été fait pour faire une trace de qualité ! 

Premier checkpoint à 60 km, j’ai roulé avec un bon groupe qui faisait “la 300” en prenant quelques relais sur des portions roulantes. Les jambes sont bonnes et je dois avouer que je prends un plaisir fou à appuyer un peu sur la pédale. Je perds rapidement le groupe qui doit faire tamponner son passeport et se ravitailler là où je ne suis pas censé m’arrêter en étant sur l’épreuve bikepacking. 

Les côtes s’enchainent puis vient la portion d’ascension : une belle côte de 6 km de long où je sens clairement le poids de l’équipement obligatoire contrairement aux collègues beaucoup moins chargés que moi sur l’autre épreuve ! 

Les kilomètres s’enchainent ! Je retrouve un bon groupe avec qui je finirai quasiment la journée ! Le GPS affiche uniquement la carte et je ne me rends pas trop compte des kilomètres qui défilent. Ça papote en peloton, ça rigole. Puis des gouttes et un bel orage ! Rapidement on ne voit plus grand chose devant nous et on est tout de suite trempés ! Pas grave ! Nous poursuivons la route en enfilant un sans-manche.

Le soleil revient. On enchaine entre de belles portions de sentier assez technique et d’autres plus roulantes. C’est très ludique ! Je prends vraiment mon pied et les jambes sont toujours au top !

KM 150 : les routes se séparent.

Km 150

Après une belle bambée avec ce petit groupe à travers de très jolies petites route de campagnes la trace se sépare entre les deux épreuves. Et je me retrouve rapidement tout seul sur la trace. 

Je roule environ 10 km avant d’arriver au point de chute de la journée : la salle omnisport de Lassay-les-Chateaux où nous sommes censés pouvoir se doucher avant de se rendre au bivouac à quelques centaines de mètres plus loin. Mais là surprise toute est fermé. Je regarde mon GPS et là je comprends ! Il est enfaite 14h30 alors que nous étions censés arriver vers 18h ! Je rigole tout seul. Pris dans le train du peloton j’ai roulé comme une brute pour arriver beaucoup trop en avance ! Ça n’est pas très grave, on m’envoi déjà quelqu’un pour ouvrir les douches. Et puis, quel pied j’ai pris à rouler avec tous les gars sur ces 60 derniers kilomètres ! Au moins je prends le temps de me doucher tranquillement avant de monter au château !

La douche est plus que méritée !

Je suis bel et bien le premier à arriver : tant mieux, je prends le temps de monter ma tente et de faire une belle sieste avant d’aller visiter les lieux !

Jour 2 : Lassay-les-Chateaux > Angers

Au réveil le vent s’est calmé, il a plu un peu dans la nuit mais les vélos étaient tous entreposés dans les sous-sol du chateau. Chacun range son campement avant d’aller déjeuner.

Voilà la machine, prête à partir pour son deuxième jour ! C’est un Canyon Grizl CF SLX, monté en GRX Di2. J’avais peur que le vélo soit un peu trop léger pour être chargé sur un profil assez technique mais il n’en est rien ! A aucun moment je n’ai hésité à envoyer les DT Swiss GRC 1400 dans les zones techniques. Le cadre est d’une belle rigidité, très maniable et joueur. Sur route, il se montre vraiment véloce si on sait trouver la bonne pression de pneu. Une véritable arme à tout faire de 8,6 kg hors chargement !

La mécanique tire un peu au réveil, tant pour moi que pour le vélo qui a été bien sollicité par le sable, la boue et l’eau de la veille. Un coup d’huile sur la chaine devrait aider un peu. Je me remets en route tranquillement. Il fait relativement frais ce matin.

Les kilomètres défilent et le parcours de cette journée s’annonce beaucoup plus roulant. Seulement 800m de dénivelé positif contre 1900m la veille. Cela n’empêche qu’il faut quand même rouler une deuxième étape de 160 km ! 

Là encore la première partie est assez variée avec encore pas mal de portions boueuse et donc assez technique. Je vais mettre un bon moment avant de me sentir échauffé. 

Je roule en duo toute la journée avec un autre participant, le vent de face est beaucoup plus important et puis nous échangeons tout le long de la route, c’est tout de même beaucoup plus sympa que de rouler toute seul ! Nous récupérons ensuite la trace de la Vélo-Francette que nous allons ensuite suivre jusqu’à Angers.

La fin du parcours est très roulante, avec une moyenne d’environ 22 km/h pour ce deuxième jour. Quelques bosses puis un profil plat jusqu’à Angers. Seul les barrages le long de la Mayenne ponctuent notre périple du jour sur la dernière partie un peu plus monotone mais terriblement agréable à rouler sur ce revêtement de piste cyclable de sable compacté. 

160 km plus tard, nous voilà sur Angers, sous le soleil ! Il est temps de faire tamponner la dernière page de notre passeport puis de rendre la balise GPS qui nous avait suivi pendant deux jours. Une belle photo de finisher et une bière fraiche nous attendait pour immortaliser notre belle promenade !

Un grand merci à Nature is Bike, North Com et à Canyon pour qui j’ai réalisé ce reportage. Bravo à l’organisation et à tous les bénévoles pour cette très belle deuxième édition. Je reviendrai avec plaisir l’année prochaine pour faire la Gravel of Legend cette fois-ci !

 

Reportage sponsorisé par Canyon France.
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